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 MALADIES RARES : QUESTIONS À KHADIJA MOUSSAYER, GÉRIATRE ET PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES MALADIES RARES

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My Ahmed
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MALADIES RARES : QUESTIONS À KHADIJA MOUSSAYER, GÉRIATRE ET PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES MALADIES RARES Empty
MessageSujet: MALADIES RARES : QUESTIONS À KHADIJA MOUSSAYER, GÉRIATRE ET PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES MALADIES RARES   MALADIES RARES : QUESTIONS À KHADIJA MOUSSAYER, GÉRIATRE ET PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES MALADIES RARES EmptyVen 10 Nov 2017 - 14:12

9 novembre 2017
 Aziza belouas  
 
MALADIES RARES : 
QUESTIONS À KHADIJA MOUSSAYER, 
GÉRIATRE ET PRÉSIDENTE 
DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES MALADIES RARES


«Les premiers plans du ministère sont encore insuffisants pour répondre à l’urgence des problèmes».


image: http://lavieeco.com/wp-content/uploads/2017/02/150x150xKhadija-Moussayer.jpg.pagespeed.ic.ESiLkelMZ4.jpg
MALADIES RARES : QUESTIONS À KHADIJA MOUSSAYER, GÉRIATRE ET PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES MALADIES RARES 150x150xKhadija-Moussayer.jpg.pagespeed.ic.ESiLkelMZ4La Vie éco : Quel est l’état des lieux aujourd’hui des maladies rares au Maroc, ? 

Au Maroc comme ailleurs, elles sont extrêmement diverses  neuromusculaires, métaboliques, infectieuses, immunes, cancéreuses … Trois maladies sur quatre se déclenchent dans l’enfance. Elles empêchent  ainsi de voir (rétinites), respirer (mucoviscidose), résister aux infections (déficits immunitaires), coaguler normalement le sang (hémophilie),  grandir et développer une puberté normale (syndrome de Turner : absence ou anomalie chez une fille d’un des 2 chromosomes sexuels féminin X)…
D’autres provoquent un vieillissement accéléré (progéria, 100 cas dans le monde) ; des fractures à répétition (maladie des os de verre) ; une transformation des muscles en os (maladie de l’homme de pierre, 2 500 cas dans le monde) ; une anémie par anomalie de globules rouges (bêta-thalassémie) ; une sclérose cérébrale et une paralysie progressive de toutes les fonctions (leucodystrophie) … ou encore des mouvements incontrôlables et  un affaiblissement intellectuel allant jusqu’à la démence (maladie de Huntington). Certaines pathologies sont auto-immunes, c’est-à-dire que le système immunitaire censé nous  protéger  des agressions extérieures (des bactéries, des virus…)  se retourne contre l’organisme dans un processus auto-destructif. On citera ainsi  la myasthénie, caractérisée par une faiblesse musculaire perturbant les mouvements, les vascularites  qui s’attaquent aux parois des vaisseaux sanguins… ou encore le lupus, susceptible de s’attaquer à presque tous les organes.
Au-delà de la typologie, peut-on savoir combien y a-t-il de personnes atteintes ? 
Il n’y a aucune statistique vraiment exhaustive et précise concernant les maladies rares au Maroc: elles toucheraient au moins 1,5 million de personnes mais il est possible que ce nombre soit encore plus élevé à cause des mariages consanguins (entre cousins) encore fréquents qui  aggravent la possibilité de transmettre aux enfants ces pathologies qui à 80% sont d’origine génétiques.
Qu’en est-il de la prise en charge ?
Aujourd’hui, il faut souligner que l’information est encore fragmentaire pour les patients comme pour les médecins. Les maladies rares représentent pour le patient et sa famille un véritable parcours du combattant au Maroc fait de nombreuses consultations chez plusieurs médecins. Il faut 2 à 10 ans pour qu’un diagnostic soit établi et les traitements administrés. Cette errance diagnostique est due à l’absence d’un dossier médical unique et d’un médecin référent qui centralise les informations et coordonne les soins comme cela se fait en Europe. Bien que des efforts aient été accomplis ces dernières années dans les CHU au Maroc,  le manque d’informations sur ces maladies est  par ailleurs toujours patent aussi bien pour les professionnels que pour les autorités.
Et pour ce qui est des protocoles de soins ?
Des solutions thérapeutiques existent maintenant. La recherche fondamentale publique a beaucoup avancé ces trente dernières années dans la connaissance des mécanismes à l’origine de nombreuses maladies rares. L’industrie pharmaceutique a pris le relais et pu  être, elle aussi, source d’innovation avec la mise sur le marché de nouveaux médicaments. En 1983, il n’existait que 40 médicaments pour soigner les patients concernés dans le monde. Actuellement, les médecins ont le choix entre environ 500 traitements différents. Il n’en demeure pas moins que seulement 5 % des maladies rares bénéficient d’un traitement approuvé.
Des tests de diagnostic, notamment en matière génétique et biologique, ainsi que de nouveaux traitements complexes et indispensables existent au Maroc. Ces moyens sont toutefois limités et difficiles à obtenir car parfois  coûteux (médicaments «orphelins», greffe de moelle osseuse…) et pas toujours bien connus. …
Quel est l’objectif de l’Alliance des maladies rares au Maroc ?
L’AMRM est une toute jeune association créée officiellement en février 2017 qui ne cesse d’appeler à la reconnaissance des maladies rares comme une priorité de santé publique au Maroc, s’inscrivant, à  l’exemple des pays européens, dans un plan national pour les maladies rares, formulant les objectifs et  les mesures à prendre, notamment le développement  de centres de référence nationaux pour l’expertise et de centres de compétence régionaux pour les soins en nombre suffisant pour assurer la couverture globale du territoire,  une meilleure accessibilité  à certains médicaments indispensables, une formation accentuée des professionnels de santé à « l’univers des maladies rares » et enfin l’extension du dépistage néonatal de certaines de ces maladies qui permettrait une prise en charge immédiate.
Le ministère de la santé n’a pas de politique en la matière, qu’en pensez-vous ?
Le ministère de la santé a commencé depuis 2012 à mettre en œuvre quelques mesures concernant les maladies rares :  il a ainsi établi un plan national de contrôle de l’hémophilie et des autres troubles de coagulation ainsi qu’un un plan de prévention et de contrôle de la thalassémie et des autres hémoglobinopathies en collaboration avec les différents intervenants dans ces domaines, notamment la société savante, la société civile, les gestionnaires et les professionnels de santé. Ces premiers plans sont néanmoins encore largement insuffisants pour répondre à l’urgence des problèmes.
LA VIE ECO

En savoir plus sur http://lavieeco.com/news/societe/maladies-rares-questions-a-khadija-moussayer-geriatre-et-presidente-de-lassociation-marocaine-des-maladies-rares.html#Th7qhtfIfwIyoH1J.99
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MessageSujet: MALADIES RARES : UN PLAN NATIONAL DE PRISE EN CHARGE S’IMPOSE   MALADIES RARES : QUESTIONS À KHADIJA MOUSSAYER, GÉRIATRE ET PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES MALADIES RARES EmptyVen 10 Nov 2017 - 14:14

9 novembre 2017
 Aziza belouas  
  
MALADIES RARES : UN PLAN NATIONAL DE PRISE EN CHARGE S’IMPOSE


Deux millions de personnes seraient touchées. Le ministère de la santé n’a pour l’instant aucune stratégie nationale. Depuis 2008, l’hémophilie et la thalassémie sont prises en charge. Mais seulement 1 700 personnes bénéficient de ces deux programmes.

Les maladies rares ne sont pas si rares que cela. Selon l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques, un médecin rencontre plus ce type de pathologies que de cas de cancer et de diabète. Pourtant, au Maroc, où 1,5 à 2 millions de personnes sont atteintes de maladies rares, celles-ci ne sont pas encore toutes prises en charge en raison de l’absence d’une vision nationale spécifique. Selon le docteur Hicham Berri, chef de division des maladies non transmissibles à la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la santé, «des discussions sont lancées en partenariat avec l’Alliance des maladies rares au Maroc pour déterminer les priorités et voir quelles sont les maladies les plus fréquentes. Ensuite, il faudra bien sûr réfléchir à la mise en place d’un plan national». La réflexion vient certes de démarrer mais le ministère de la santé prend déjà en charge certaines maladies rares, notamment l’hémophilie et la thalassémie dont les programmes ont démarré en 2008-2009. Selon le Dr Berri, 500 cas de thalassémie sont pris en charge, ce qui nécessite un budget de l’ordre de 18000 DH par patient. Tout comme le ministère assure une prise en charge de 1 200 personnes atteintes d’hémophilie pour une enveloppe atteignant 15000 DH. Il faut souligner qu’il s’agit ici uniquement des cas inscrits sur les registres du ministère. Il est certain que d’autres personnes sont atteintes de ces deux pathologies. Notons que  le choix de commencer par ces maladies est justifié par le fait qu’elles sont facilement diagnostiquées et qu’il est envisageable de mettre en place un programme de prévention. Ce qui n’est pas le cas pour un grand nombre de maladies rares qui restent encore méconnues par les médecins.
Alors qu’est-ce qu’une maladie rare ? Une maladie rare touche moins d’une personne sur 2 000, d’après des données communiquées par l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques. Dans le monde, près de 8 000 sont recensées et 200 nouvelles maladies sont détectées annuellement, selon l’Organisation mondiale de la santé. Ces pathologies concernent une personne sur 20, soit 5% de la population. Neuromusculaires, métaboliques, infectieuses, immunes, cancéreuses, ces maladies rares affectent la vue comme la respiration, la coagulation du sang, la croissance. Elles entraînent le plus souvent une grave anémie et engendrent un vieillissement prématuré du patient. Souvent chroniques, évolutives et graves, elles réduisent l’espérance de vie et entraînent, dans 10% des cas, une perte complète d’autonomie. Parmi ces maladies on peut citer les rétinites, la mucoviscidose, les déficits immunitaires, l’hémophilie, le syndrome de Turner ou encore la maladie des os en verre. Plus rares encore, le progéria, une pathologie qui concerne 100 cas dans le monde et qui provoque un vieillissement accéléré, ou la maladie de l’homme de pierre, qui durcit les muscles et touchant 2 500 cas dans le monde.
Le ministère de la santé ne dispose pas d’études pour l’instant sur ces affections, mais on peut quand même retenir qu’elles touchent surtout les enfants. A 80% d’origine génétique, trois sur quatre se déclenchent dès l’enfance même si certaines ne se déclarent pas avant l’âge de 30, 40 ou même 50 ans. Dans la plupart des cas, les enfants atteints décèdent en raison, explique Hicham Berri, d’un diagnostic tardif.
Toutefois, il faut souligner les efforts effectués par les Centres hospitaliers universitaires (CHU) où des enseignants chercheurs et des professeurs dans les services de médecine interne, pédiatrie et de génétique mènent des recherches et assurent la prise en charge d’un certain nombre de patients. Des efforts qui restent limités par le manque d’informations et les retards d’identification des maladies.
Le médecin de famille et le suivi des patients faciliteraient le diagnostic…
Pour l’instant, dans le milieu médical, on dénonce le manque d’informations aussi bien pour les praticiens que pour les patients, ce qui aboutit à ce qu’on appelle une errance médicale. Les patients consultent plusieurs médecins, spécialistes et généralistes, sans être jamais diagnostiqués. Ce qui aggrave leurs cas et mène le plus souvent au décès. Cette errance médicale pourrait être corrigée, dit-on dans le milieu médical, par l’organisation des soins. Le parcours médical doit inclure impérativement le passage par le médecin de famille. Celui-ci connaissant le malade, ses antécédents et son milieu familial donnera un premier avis et le dirigera vers le ou les spécialistes indiqués. Aujourd’hui, le diagnostic se fait essentiellement sur la base des symptômes présentés par les patients eux-mêmes.
Par ailleurs, l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques recommande la mise en place d’un plan national. Les maladies auto-immunes et systémiques touchent 10% de la population mondiale et représentent la troisième cause de mortalité après le cancer. De plus, l’intérêt d’un plan national réside dans le fait qu’il n’y a pas de soins curatifs de ces pathologies.
Outre l’absence d’un suivi médical et le nomadisme médical des patients, la prise en charge des maladies rares est également difficile en raison de la cherté des médicaments et des tests de diagnostic. S’agissant essentiellement de molécules nouvelles, les médicaments sont importés et coûteux. «Au Maroc, les médicaments sont disponibles pour certaines maladies, notamment l’hémophilie, la thalassémie ainsi que d’autres affections mais le prix est élevé et non remboursable. Une situation qui pose problème pour un grand nombre de malades n’ayant pas les moyens financiers pour se soigner», avance un médecin au CHU de Casablanca qui ajoute, par ailleurs, que «l’inexistence de centres dédiés dans les régions éloignées empêche le diagnostic de ces maladies dans plusieurs régions du pays». S’il y a eu une évolution au niveau de la prise en charge médicamenteuse, les laboratoires pharmaceutiques ne s’intéressent pas beaucoup aux traitements des maladies dites orphelines. En France par exemple, les associations accusent les laboratoires pharmaceutiques de ne plus se pencher sur les nouveaux traitements. Une centaine de nouveaux médicaments a certes été commercialisée entre 1999 et 2014. Mais pour plus de 300 autres produits, les laboratoires n’ont pas, en raison des faibles retombées commerciales, encore investi pour la réalisation des tests de sécurité permettant leur mise sur le marché.   
Globalement, au niveau mondial, il reste beaucoup à faire en matière de maladies rares, notamment en ce qui concerne la sensibilisation des patients et du corps médical et pour ce qui est de la recherche qui avance lentement. Et le Maroc n’échappe pas à cette réalité… Pour cela, les associations appellent à une mobilisation générale pour une réelle prise en charge de ces pathologies encore méconnues. Le ministère est conscient de la situation et estime que «les pouvoirs publics doivent travailler en partenariat avec les diverses associations de malades. La création en février 2017 de l’Alliance des maladies rares est une bonne initiative qui a permis d’établir, dans un premier temps, le contact et d’organiser les premières réunions préalablement au lancement d’une réflexion autour d’un Plan national pour les maladies rares». L’alliance, de son côté, estime que la création d’associations de malades est un premier pas vers une meilleure connaissance de ces affections encore méconnues. On peut citer l’Association des personnes atteintes de la fièvre méditerranéenne, une autre liée à la sclérodermie, une troisième encore à la sarcoïdose. Ces groupements permettront aussi, d’une part, d’avoir une remontée d’informations chiffrées en vue d’établir un état des lieux, et, d’autre part, d’aider à l’établissement des diagnostics. Aujourd’hui, selon les médecins, diagnostiquer une maladie rare nécessite en moyenne deux à dix années.
Selon l’alliance, la prise en charge doit être large et commence, dans un premier temps, par la connaissance du mal car elle ne signifie pas uniquement d’organiser des dépistages ou de distribuer des médicaments. Mais il faut encourager les centres de recherche et se rapprocher des organismes de prévoyance sociale en vue d’une couverture médicale de ces pathologies rares et coûteuses aussi.

En savoir plus sur http://lavieeco.com/news/societe/maladies-rares-un-plan-national-de-prise-en-charge-simpose.html#g0subeckTPCxYpgY.99
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